vendredi 22 novembre 2013

Le climat bipôlaire

Un collègue a prévenu qu'il pleuvait...ok c'est con, ce jour-là je n'avais pas pris mon parapluie. Bizarre ce matin il faisait super beau, je devais me cacher derrière poteau pour ne pas avoir trop chaud.

J'ai compris quand je suis sortie...je me suis pris pleiiiiin de pluie battante dans la face. Je me suis réfugiée contre un bâtiment avec d'autres sdf (super). J'ai mis mon gilet, parce qu'en plus il faisait froid. J'ai attaché mes cheveux...trop relou je les avais lavés et lissés le matin...et je me suis décidée à braver la tempête...en 1mn chrono j'étais trempée de la tête aux pieds. J'ai essayé de me protéger le visage en tenant un sac plastique au-dessus de ma tête...le sac qui contenant la papaye que ma chef m'avait offert dans la journée :) trop sympa. La galèèèère d'attendre que le feu piéton passe au vert (en fait ici le bonhomme passe au blanc). Deuxième galère pour attendre à un deuxième passage piéton...j'appuie sur le bouton et je me recule en-dessous d'un arbre pour m'abriter. Mauvaise idée :) les gouttes glissent dans les feuilles puis directement dans ma nuque oh là là...le feu passe enfin au vert (enfin au blanc) et je commence à traverser. Il y a tellement d'eau à l'autre bout du passage piéton qu'il faut aller plus loin pour retrouver le trottoir. Je me dirige cers l'arrêt de bus et je maudis les américains de ne pas avoir systématiquement d'abris bus. Je me dis que je vais bien m'amuser à attendre le bus...et là un bus passe, j'essaie de distinguer la direction : emergency bus ! Ouh là à ce point là ! Le chauffeur me voit et s'arrête après l'étendue d'eau qui recouvre la chaussée. Ouf c'est mon bus. Je monte, j'avance vers le fond et un vieux mec bizarre me dit : "hay mucha lluvia", moi "euh si si". La clim' me glace le sang, j'ai de l'eau partout, comme si j'avais sauté dans une piscine toute habillèe...j'ai toujours ma papaye et je suis sur le chemin du retour, je pense au sèche-cheveux et à la serviette qui m'attendent à l'appart. Tout ira bien...



Ma collègue guatemaltèque appelle ça le climat bipôlaire.

mardi 19 novembre 2013

Bilan de la deuxième semaine


 Je suis contente d'être à Miami meme si mes proches me manquent.

 Il a fait un temps pourri pendant deux semaines mais apparement c'était exceptionnel (pour fêter mon arrivée!). Hier il a fait super beau, le matin j'ai profité de la piscine de l'hôtel, j'attendais ça depuis deux semaines ! On a marché sur. Miami Beach jusqu'à South Point où on a pu voir la skyline, le lever de lune sur la mer et l'étoile polaire. Ce matin ça va. Il fait chaud et humide. Je commence à apprécier la clim'.



Niveau argent c'est compliqué. J'ai ouvert un compte ici chez Bank of America sans trop de difficultés, en donnant juste mon passeport, mon visa et...une adresse de résidence ! Les adresses business ne marchant pas j'ai donné celle de mon amie. Tout est lié et quand il manque un élément... Ma banquière de Paris m'a appelé ce matin à 7h pour vérifier mon identité et effectuer le virement demandé il y a une semaine pour alimenter le compte américain ! Ils vont faire ça à chaque virement (Société Générale) je sens que ça va me souler.

Le fait qu'on soit payés en fin de mois implique, soit qu'on vive aux crochets de l'entreprise, ce qui me semble être une mauvaise idée alors qu'on vient de commencer nos missions, soit d'avoir des économies et de bien s'organiser.

Miami me fait l'effet d'un pays en voie de développement, dès qu'il pleut il y a des innondations un peu n'importe où. Les inégalités sociales sont frappantes, on voit beaucoup de sdf mais aussi beaucoup de super riches, de super voitures et des villas énormes sur des îles réservées aux riches.

Hier j'ai pris mes clics et mes clacs et j'ai quitté l'hôtel payé par l'entreprise pendant deux semaines. Je suis maintenant hebergée par une amie VIE. D'autres VIE ont moins de chance que moi et doivent prendre des auberges de jeunesse jusqu'à ce qu'ils trouvent un logement. En plus ma copine est trop sympa :) elle me donne des gaufres au petit déjeuner :D et on a fait un tour à la plage c'était super chouette.



Ce matin je commence ma 3e semaine de boulot. Comme je suis maintenant à South Beach je prends un nouveau trajet. Un trajet en bus coute 2,25 dollars. On peut payer cash par contre la machine ne rend pas la monnaie. J'achète donc un jus de noix de coco pour faire de la monnaie et je vais attendre le bus au soleil :) ça fait plaisir. Mon pla : prendre un bus qui me fait passer de l'autre côté du pont puis le métro mover. En fait j'aurais pu rester dans le bus, mais je suis descendue à un terminal de bus pour pouvoir acheter une carte mensuelle...j'ai pas trouvé de machine pour acheter de carte...ni de guichet...tant pis...j'ai pris le metro mover...c'est gratuit, y a le wifi par contre y a pas de sièges ! Total 45mn pour arriver au boulot...pas mal...

samedi 9 novembre 2013

Première semaine à Miami

Mardi soir j'ai été visiter un appart sur Miami beach. J'ai pris le bus, ça coûte $2,5 et les horaires ne sont pas affichés ni annoncés car ils sont tout simplement aléatoires.
J'ai visité un appart au Flamingo, un énorme building en trois ailes, face à la mer, valet parking (ici dans tous les restaurants on peut laisser sa voiture au valet, qui la gare et la ramène quand on veut repartir). C'est comme un énorme hôtel. Il y a des Vélibs juste en bas. Le quartier a l'air sympa, il y a un cinéma, des restaurants, des magasins etc. C'est tout près de Lincoln road qui est apparement LA rue la plus - attractive/touristique/commerçante - de Miami. Sinon moi je trouve que les routes prennent trop de place, tout le monde a une voiture, peu de gens marchent ou prennent les transports en commun. Des coins de rue étaient complètement innondés mais ça n'a pas l'air de traumatiser les passants qui marchent carrément dans l'eau...

Vendredi c'était Veteran Day à Miami (normalement c'est le 11 novembre). Les américains aiment célébrer leurs militaires, quand on sait les montants ridicules qu'ils reçoivent ensuite à la retraite c'est un peu hypocrite. Bref ils ont fait des défilés, bloqué plein de rues, organisé un mini-concert sur bayfront park...



On a testé le restaurant Zuma à l'hôtel EPIC downtown. C'était super. Cadre très agréable, lumineux, aquatique, vert, cuisine ouverte sur la salle, cave à vins apparente. Service impeccable, on nous propose même une serviette noire à la place de la blanche pour ne pas laisser de pluches sur nos pantalons noirs. On propose un tabouret à mon sac à main ! How thoughtful ! Les plats se suivent et ne se ressemblent pas, tempuras de crevettes, poisson, homard, aubergines, brochettes d'asperges grillées sauce aux 16 ingrédients. Thé vert glaçé au fruit de la passion...

Il a plu toute la semaine, plus ou moins. Aujourd'hui plus que moins! J'ai été vers Brickell, en prenant le metro mover (gratuit). Il y a vraiment énormément de personnes pauvres ou sans abris à Miami. Ça craipt. On a fait un tour chez Macy's, il n'y avait personne. On s'est fait interpellé par le mec de la sécurité, on pensait qu'il allait nous jeter dehors ou autre, mais en fait il voulait juste savoir d'où on venait et nous souhaiter un bon séjour à Miami. On a mangé latino :) je me suis encore fait avoir à commander deux petits trucs (une soupe et un tacos) c'était vraiment énorme! Je note que je ne dois commander qu'une seule chose, les portions sont vraiment énormes.

Miss Universe 2013

86 participantes viennent représenter leur pays. Il y a des pays auxquels on pense rarement: Guam, Turks and Caicos, Aruba ou encore Curaçao. Ce que j'ai trouvé génial, c'est qu'on pouvait admirer les candidates dans leur tenue traditionnelle, parfois remise au goût du jour...magnifique.

Malaise quand le public russe n'applaudit pas du tout la candidate polonaise... Surprenant quand une belle jeune fille noire représente Israël ou une latina représenter l'Afrique du Sud. En même temps c'est génial du point de vue de la diversité. Drôle quand on apprend que telle candidate a accouché une femme à l.âge de 17 ans ou qu'une autre a organisé un défilé de mode dans une maison de retraite...



Ça écrème vite puisqu'on passe de 86 à 16 participantes en une seule étape. La Tahitienne Hinarani de Longueaux qui représentait la France et avait fait sensation à la dernière élection de Miss France a disparu dès le premier tour. Personnellement je vote pour la candidate espagnole. J'adore l'accent British de Mel B des Spice Girl qui présente Dans le jury on retrouve une popstar russe inconnu au  bataillon, une chef le fondateur de la marque sponsor Faroukh, Steven Tyler rockstar du siècle dernier et père la belle liv Tyler, égèrie Givenchy. Ils sont tous à fond, we love Moscow blabla...

J'aime bien le groupe Panic! At the disco qui accompagne le défilé de maillot. Oh là là, l'indienne en maillot ça va encore faire des histoires! On a vu pas mal d'indien es devenir Miss Univers (Sushmita Sen, Priyanka Chopra) mais vu les vieux commentaires racistes qui ont émergé suite à l'élection de la nouvelle Miss Usa je ne suis pas sûre qu'une indienne aura encore sa chance...en plus cette candidate a un strabisme et un tout petit sourire. En même temps elle est ingérieure en télécom et a pour objectif de monter en haut de l'Everest (trop faciiiile).






On passe au top 10, je mise encore sur l'espagnole. Les défilés sont dynamiques, pas comme sur Miss France. Ça change, nous sommes au pays de l'entertainment. Les robes sont canons. La miss univers 2012, qui a un peu forcé sur le touche éclat ysl, porte le "million dollar swim suit", un maillot de bain à 1 million de dollars, avec des diamants, rubis, émeraudes et autres pierres précieuses...

Top 5: Ecuador, Brazil, Spain (yes), Philippines and Venezuela ! Bon ben latinos en force!
Questions du jury: what could happen to the world if we could not use the internet anymore ? What is your opinion on countries where women are not allowed to travel, drive or vote? What is the most significant thing we could do for women to be elected more in the political world? What could we do for young people who struggle to find jobs ? Steven tyler what is your biggest fear and how do you overcome it? Bon en gros c'est drôle on attend des barbies qu'elles soient féministes...

Annonce finale : tout le monde s'attend à ce que Miss Spain remporte l'élection. Le présentateur annonce les résultats dans la confusion la plus totale et le caméraman qui est également confus, zoome sur Miss Spain !  Et non en fait c'est Miss Venezuela qui a gagné :) l'ancienne miss lui pose la couronne sur la tête, la couronne tombe, on lui remet, elle la tient à la main sur sa tête...elle me fait trop de la peine :D en tous cas en 2 heures c'était plié :)


lundi 4 novembre 2013

Premier jour de travail aux us :)

J'ai commencé à 9h30. Je me suis présentée à l'accueiĺ du bâtiment avec une pièce d'identité mais en fait il s'en foutait. J'ai du appeler l'ascenseur sur un écran tactile. J'ai remarqué que les américains ne disaient pas bonjour en entrant dans un ascenseur. Je trouve ça malpoli mais pas eux j'imagine. Au bureau j'ai été super bien accueillie, les gens sont très friendly. Il y avait des français, quelques américains et surtout des latinos. C'est génial d'évoluer dans un environnement international où on parle trois langues quotidiennement et où on trouve plein de différences culturelles.

J'ai appris que quand on licenciait un employé aux US, il pouvait quitter son emploi le jour-même. Si quelqu'un démissionne il peut y avoir un préavis mais j'ai cru comprendre que celui-ci pouvait durer d'une à quatre semaines, ce qui donne un délai assez court pour trouver un remplaçant et faire une passation si nécessaire. J'ai aussi appris qu'avec la réforme Obama, les entreprises doivent prendre en charge une couverture médicale pour tous les employés qui ont travaillé 16 mois ou plus dans le groupe. Ici les stages ne sont pas limités dans le temps, certains stagiaires peuvent rester plus de deux ans.

Il n'y a pas de cantine mais une cuisine. Le frigo était blindé de le nourriture que les gens amènent pour le déjeuner. L'entreprise offre le soda, le thé, le café et l'eau. On a déjeuné dans un super endroit très green, bio et compagnie, des salades créatives et pas trop chères (7dollars par salade). Je n'ai toujours pas compris quel pourcentage de taxes était ajouté à chaque addition.

Au niveau des horaires c'est fixe pour ceux qui ne sont pas cadres et qui ont des contrats temporaires, sinon c'est assez flexible. En tant que VIE l'ambassade des US nous déconseille fortement de faire des heures sup´. Moi je vais (essayer de) faire 9h-18h en gros avec une heure de pause déj. Mais ça restera flexible.

En rentrant à l'hôtel j'ai demandé à la réceptionniste comment marchait le système de pourboire avec les employés de l'hôtel. On m'a dit que je pouvais donner ce que je voulais mais que c'était important car les employés ont des salaires peu élevés et que les pourboires viennent vraiment compléter leurs revenus. En gros sans ça ils ne s'en sortent pas. Ici on ne s'appuie pas sur l'état pour aider, on compte sur soi-même et la générosité des autres!

J'ai voulu regarder How I met your mother et The Voice à la télé mais il y a vraiment trop de pubs! C'est impossible de suivre et il y a plein d'émissions débiles. :)

Miami - here I am !

A la sortie de l'avion ça a pris une bonne demie-heure d'attente avant de pouvoir présenter les papiers, tout s'est très bien passé, j'ai récupéré les valises et ai passé la douane sans souci. Par contre notez qu'un chariot à bagages coûte 5 dollars (réglement cb ou espèces).

Pour l'instant je vois plein de gens en baskets ou en talons 12cm, des gens qui parlent espagnol, des visages refaits et des visages bronzés.

Mon amie vient me chercher en Car2go, l'équivalent d'autolib c'est très pratique. On approche de Miami et je vois tous les buildings et l'eau, il ne fait pas beau aujourd'hui. On trouve l"hôtel et on admire la vue de la chambre. On s'insurge du prix de l'évian (9 dollars pour 75ml - bouteille collector). La clim' est de rigueur et les vitres sont "stormproof". Autrement dit je ne vais pas pouvoir ouvrir la fenêtre. L'hôtel m'offre une bouteille vin californien et un plateau de fromages et de fruits - le chic à la française?



On descend manger à Bayside market, un coin super sympa, très animé avec de la musique live, des restaurants et des magasins, des bateaux...On mange latino, la musique est latino, les commerçants nous abordent en espagnol. Il faut bien penser que les prix sont affichés hors taxe et hors pourboire. Pour l'instant je ne me rends pas bien compte.

On fait quelques courses au 7/11 et à CVS. On s'étonne du fait que les marques distributeurs peuvent placer leur produit à côté du produit de marque tout en indiquant sur le pack qu'il est équivalent au produit de marque, en le citant carrément. Il y a plein de trucs qui n'ont pas l'air très sain, des bâtons de "beef and cheese", des boissons énergisantes et des complèments alimentaires...

Dans la rue il y a des pauvres et des SDFs, un vieux en fauteuil roulant notamment. Ca craint un peu. Barack qu'est-ce que tu fous?

Flight 63


On embarque le groupe 1 - les VIPs, les Business - puis le groupe 2 - le reste du monde. On me demande si j'ai bien gardé un oeil sur ma valise et si je n'ai rien acheté en dehors des boutiques duty-free... On avance dans l'avion, il est plus petit que ceux que je prends d'habitude avec Air France. Tant qu'il est stable en l'air moi ça me va.

Première surprise : pas de tv individuelles, trop la lose ! Je voulais rattraper mon ciné en retard :( du coup il y a 4 écrans dans la cabine et ils passent des films débiles (pour l'instant en tout cas). On nous offre une "collation". Je demande un thé qu'on me donne dans une cup XXL en polystirène (le même qui emballait les anciennes télés) avec une petite paille pour touiller. Le thé a la goût du polystirène. On m'offre avec ça des TexMex Nachos avec la mention "Best before : you land !". Quel humour! Ma voisine ouvre le paquet, l'odeur m'écoeure. Je sors un financier de ma collection perso :) toute contente.

Alors en fait je n'avais pas compris que c'était l'apéro!
L'équipage nous enchaîne avec un plateau repas composé d'une salade de crudités (non merci ça fait gonfler) avec du french dressing (bref de la vinaigrette), des crackers et de la vache qui rit (bold! Seuls les fromages à pâte dure sont autorisés aux US), des pâtes au "cajun crumble" so exotic. Bon en fait ce sont des pâtes super salées et avec plein de crème au fromage. Comme dessert des cookies à l'orange et à la noix de coco...mouais. Une bouteille d'eau puis thé/café...




Il y a eu des turbulences mais le pilote a prévenu et surtout a expliqué pourquoi.

Ah tiens une nouvelle surprise :) comme dîner nous aurons droit à une pizza et un shortbread biscuit !





On approche de Miami. L'hôtesse fait une annonce pour nous informer du partenariat Unicef-American Airlines "même avec 50 centimes vous pouvez vacciner deux enfants pendant un an"...ah bon ?

On atterit. On nous invite à utiliser notre téléphone mais "it could result in your phone being taken away from you"...ça commence bien :)

Le grand départ !

Courte nuit, levée à 6h, une douche, valises chargées. Pas le temps de manger. Ma mère me fait un thé que je n'aurais pas le temps de boire. En route vers l'aéroport.
Arrivée sans encombre, en même temps des embouteillages un dimanche à 7h c'est assez rare.

Terminal 2C, porte 10 pour American Airlines. Je me suis enregistrée en ligne la veille, j'ai bien galéré d'ailleurs, il fallait encore remplir un formulaire, donner plusieurs fois mon numéro de passeport. Comme si j'allais l'oublier le temps de charger la page suivante. On se dirige donc vers les guichets "online check-in". On écarte gentiment mes accompagnants pendant "l'entretien de contrôle". Premier contrôle du visa J-1 et du DS2019. On me demande si j'ai bien fait mes valises toute seule, si je les ai bien gardées sous mon nez depuis qu'elles sont faites (tu penses, j'ai que ça à faire de surveiller mes valises), si je possède des appareils électroniques, si je les ai prêtés à quelqu'un ou si je les ai fait réparer récemment. Je laisse ensuite mes valises (excédent bagage 75 dollars payés en CB).
Le temps de prendre un café pour dire au revoir à ceux qui m'ont accompagnés, el padre et mon chéri. Alors là, vous imaginez la crise de larmes, de fatigue et de tristesse de s'exiler loin de ceux qu'on aime. C'est la phase où on ne fait que quitter : le dernier boulot, les collègues, les amis, la famille, le chat, la maison, les habitudes et les repères (le mauvais temps et le RER A aussi). Je passe le contrôle des passeports en larmes, puis la sécurité.

Le contrôle aléatoire tombe sur ma valise cabine. La honte :) les havaianas, les repettos (ça, ça va) la boîte à bijoux, le sac de chargeurs, de câbles et de prises, la petite mallette d'ombres à paupières (ce n'est que de la poudre, les paillettes ? Ah oui les paillettes c'est aussi de la poudre), les sacs vides ? C'est pour au cas où (grand sourire), 3 paires de lunettes de soleil etc etc. Echange très sympathique. Après m'être ravitaillée en kinder, c'est parti pour l'avion.

Veille de départ

D'un coup tout s'accélère...

Réception du visa, envoi à Ubifrance, réservation du billet d'avion...me voilà presque partie. On organise quelques rdvs avec les amis proches, on passe du temps en famille et surtout on court partout pour régler les détails administratifs (banque, pôle emploi, sécurité sociale, CAF, assurances, opérateurs télécom...) et faire quelques courses. Je m'arme de quelques Petits Ecoliers, Granola et Kinder. J'en emporterais bien davantage mais je vais être ridicule en arrivant dans le pays des cookies, cupcakes, cheesecakes, donuts et maintenant des cronuts!

Alors la valise, trop le bordel ! Y a pas d'autre mot ! Déjà on va plutôt parler DES valises, 2 énormes et une cabine + un sac d'ordinateur, un sac à main avec l'essentiel et l'important. La veille je défais et refais ma valise, trop d'arbitrages à faire. Je pars quand même un an et demi, il me faut des fringues. Même si je peux en acheter là-bas je préfère prendre une valise entière de fringues et de chaussures. Apparement à Miami on porte rarement du noir, contrairement à Paris ou la couleur du deuil est de rigueur. Et je dois me dire que même si on vient de commencer l'hiver, je m'envole vers le soleil. On verra bien.

Grosse réflexion sur les appareils électriques, vont-ils marcher sur le courant US (120 volts), certains me disent que non, d'autres que oui, d'autres encore me disent qu'ils marcheront au ralenti. Je limite donc cette partie et emporte des adaptateurs.

En bonne française qui se respecte je pratique l'auto-médication. J'emporte donc ma pharmacie et tout un tas de crèmes. Je ne peux pas partir sans mes cosmétiques : j'ai une trousse d'ombres à paupières, une de rouges à lèvres, une autre de vernis à ongles et une dernière de pinceaux. Je complète avec les accessoires, sacs et bijoux.

J'ai emmené quelques trucs de déco, pas très fonctionnel mais utile pour décorer un peu sa chambre et se sentir chez soi. Et bien sûr la panoplie Miami :paréo, futa, tongs, lunettes et crèmes solaires... Allez c'est parti !

vendredi 1 novembre 2013

La réunion d'intégration des VIE :)

Direction le métro saint-jacques. Ligne 6. Il fait beau mais froid en cette veille d'halloween. Le métro passe par Bercy, la BNF, devant le majestueux bâtiment du journal Le Monde...
Je sors du métro, je suis en retard, comme souvent. Je dirai que je me suis perdue, je n'ai pas l'excuse de venir de province mais je saurai être crédible. Je prends le boulevard saint-jacques, je me trompe de trottoir, je traverse à l'arrache en me disant que ce serait dommage de se faire écraser aux portes d'Ubifrance. Je cours.

Je cours, parce que je suis en retard. Mais en fait je ne suis pas la seule.

Une longue file de jeunes adultes aux airs cools mais déterminés se présente devant moi. Les expat's juniors sont là à faire la queue comme plein de petites fourmis bien disciplinées, avant le portail, après le portail, dans la cour, dans les escaliers...j'apprendrais plus tard que nous étions environ 350 VIE ce jour-là. Personne ne s'adresse la parole. J'en profite pour rédiger ces quelques lignes, je me sens inspirèe par tous ces jeunes prodiges. J'imagine le destin de tous ces jeunes qui va bientôt changer.

Juste après le vestiaire, des entreprises sont venues nous faire de l'oeil. La blague de voir le stand HSBC: une jeune fille explique qu'elle a galéré à trouver des guichets HSBC au canada par -30 degrès. On m'a dit la même chose pour les US. Apparement il y a aussi des frais "cachés" sur certaines transactions. Personnellement j'ai appelé la hotline il y a quelques semaines. Un conseiller charmant a dit envoyer mon dossier vers mon agence locale, en précisant que c'était urgent. J'attends toujours...
Dommage, HSBC a une belle image, internationale...mais en fait c'est surtout du marketing. Juste à côte se trouve le stand de la Société Générale. Même blague. Le site internet m'invitait à me rapprocher de mon agence locale qui n'a finalement pas été foutue d'ouvrir le compte. La conseillère - très gentille mais incapable - m'a donné AU HASARD un numéro de standard et des numéros de conseillers de l'Agence Internationale à Paris. Elle n'a pas pu appeler directement car "on ne travaille pas entre agences". Ah ben super... J'ai appelé les numéros, celui du standard ne marchait juste pas. Je suis ensuite tombée sur la personne en charge des comptes employés SoGé ! Rien à voir. Il m'a gentiment donné le bon numéro du standard et une standardiste hyper efficace a réussi à me trouver un rdv pour le lendemain.

Après m'être retenue de prendre des goodies sur les stands (c'est mignon mais en fait ça ne sert à rien). On m'invite à m'enregistrer auprès d'un conseiller Ubifrance. Il me dit qu'il manque à mon dossier ma lettre d'engagement et le certificat médical (faux, j'ai envoyé en A/R, récupéré l'accusé, et ils ont bien indiquè statut OUI sur l'espace personnel civiweb),on me dit qu'il me manque aussi le RIB et que sans ça on ne pourra pas me payer (sans blague!). J'émarge et entre dans l'amphi. Je passe davant une file de personnes qui attendent pour des visas :s les pauvres.

J'entre dans l'amphi - plein à craquer - on se croirait de retour à la fac. J'apprendrais plus tard que nous étions 2 amphis pleins à craquer, l'autre amphi profitant de la rediffusion vidéo de la présentation.

Apparement nous sommes plus de 750 VIE à partir ce mois-ci. Aujourd'hui il n'y a que les VIE hors-zone Euro, la majorité s'envolant bientôt pour différentes villes des US. Je n'ai croisé personne pour Miami :(

Un agent de la DCRI prend la parole avec pour objectif clair de nous sensibiliser à la sécurité des données informatiques. Il utilise Mister bean pour illustrer le contre espionnage, cite Mafalda et invente des blagues "Lucky Luke de la souris qui clique plus vite que son ombre". Présentation assez intéressante sur les différentes utilisation des outils de l'ère digitale : réseaux sociaux, smartphones, apps, emails etc. Il insiste plus sur le comportement des utilisateurs que sur les outils.

A la fin de sa présentation Ubifrance nous offre une pause café et enchaîne avec l'organisation et les différentes prestations d'Ubifrance. On décortique ensuite le statut de VIE. On apprend que le droit du travail français ne s'applique plus à nous et qu'à partir du 1er du mois prochain (c'est à dire dans 48h) nous ne serons plus affiliés à la sécurité sociale ! Certains posent des questions perso, en amphi c'est toujours chiant. Vient ensuite la présentation de la mutuelle qui va nous couvrir pendant toute la durée de la mission. Depuis la fameuse pause café des groupes se sont formés et petit à petit les bavardages s'emparent de l'amphi! Ces futurs PDG sont encore de jeunes étudiants qui ont du mal à rester en place 4 heures d'affilée. J'avoue que je compte aussi les minutes ! Pour partir à l'heure, l'amphi applaudit au lieu de poser des questions. Classique ! On a un peu honte quand même je crois.

On sort de l'amphi à 18h. Pour attendre une bonne demie-heure juste pour récupérer nos manteaux...J'en profite pour discuter avec 2 VIE qui s'envolent bientôt pour l'Inde, stylé, en plus ils se connaissent déjà. J'ai déjà hâte de suivre leurs aventures sur Facebook.

Conseil clé: ne RIEN donner au vestiaire pour éviter de faire la queue au début et à la fin !



image:capa pictures